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Lot-et-Garonne Une aide pour stimuler l’élevage

Ludovic Bulit a bénéficié de l’opération baptisée « Dix garonnaises pour s’installer ».

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Le 11 février, neuf génisses gestantes en provenance de Dordogne sont arrivées chez Ludovic Bulit, tous frais payés par la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne. Ce sont les premières de l’opération « Dix garonnaises pour s’installer », lancée en septembre 2019. Plafonnée à 20 000 €, cette aide s’adresse à des hors-cadre familiaux en cours d’installation, ou à des agriculteurs désireux de se lancer dans l’élevage. En échange, ceux-ci s’engagent à maintenir le cheptel pendant dix ans et à « adhérer à l’accompagnement technique de la chambre pendant deux ou trois ans », explique Jean-Michel Bernet, responsable du pôle productions animales. Ludovic Bulit a saisi cette opportunité. Ce double actif, installé à Castella sur la ferme familiale depuis 2016, cultive des céréales. « Je connais bien les bovins, car mon père était éleveur laitier, souligne-t-il. C’est une bonne solution pour valoriser mes prairies. »

Une trentaine de candidatures

Officiellement, la race garonnaise n’existe plus. Elle a fusionné avec la quercy et la blonde des Pyrénées au début des années soixante, pour former la blonde d’Aquitaine. Des éleveurs et des grossistes souhaitent aujourd’hui retrouver le rameau d’origine, « pour sa rusticité et son identité liée à un territoire ». Sera-t-il possible de recréer cette race ? « Pour le moment, nous sélectionnons des animaux blonds qui ont les caractéristiques morphologiques de la garonnaise », reconnaît Jean-Michel Bernet.

L’aide concerne aussi les bovins lait, ovins, caprins et porcins, pour des montants allant de 1 000 à 20 000 €. Pour l’instant, Julien Chaudruc est le seul autre éleveur à en avoir bénéficié. Il a reçu des brebis lacaunes, l’équivalent de 4 000 €, à la suite de son installation à Beaugas en octobre dernier. « Ce n’était pas prévu, confie-t-il. C’est un merveilleux bonus pour moi. »

Quatre autres candidats – trois en élevage bovin et un en caprin – ont obtenu un accord. Au total, la chambre a reçu une trentaine de candidatures, dont une vingtaine sont éligibles et à l’étude.

 

Hélène Quenin

 

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